Avant-première : "Nouvelle Vague" de Richard Linklater

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Un acte d’amourJe pense que tout réalisateur en activité depuis un certain temps devrait, à un moment de sa carrière, réaliser un film sur la fabrication d’un film. C’est légitime de vouloir aborder ce sujet compliqué et obsédant auquel on consacre sa passion et sa créativité. Mais quelle est la bonne approche, comment trouver le bon ton? Est-ce possible de faire mieux que La Nuit américaine? C’est peu probable. (...)En ce qui me concerne, la Nouvelle Vague a changé ma vie. Je venais d’aménager dans une grande ville, j’avais 20 ans. Je m’imaginais devenir romancier ou dramaturge. Les films pour moi, c’était Hollywood. J’aimais bien le cinéma, mais je n’aurais jamais imaginé en faire un métier. Quand j’ai vu A bout de souffle et d’autres films de la Nouvelle Vague, je me suis dit: «Donc, c’est possible?» Cette liberté m’a fasciné. Je n’y connaissais rien, mais je sentais ce que ce cinéma avait de cool, de joyeux, de révolutionnaire. Quelques semaines plus tard, apprenant que je m’intéressais au cinéma, un ami de mes parents me prêtait un livre sur la Nouvelle Vague...