Inauguration de «Lausanne coloniale»

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L’expression «denrées coloniales» a durablement invisibilisé les implications de leur consommation, reléguant à l’arrière-plan les réalités de la colonisation, de l’esclavage et de la traite transatlantique. Or la reconnaissance du phénomène colonial, qui véhicule une vision hiérarchisée et racialiste de l’humanité, constitue une condition sine qua non pour lutter contre les préjugés et le racisme.
La recherche historique récente a permis de déconstruire l’idée d’une Suisse déconnectée du fait colonial. À l’instar de plusieurs villes et musées suisses, le MHL en collaboration avec le Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) et l’Université de Lausanne (UNIL) – a intégré une réflexion autour des liens que Lausanne a pu développer avec le phénomène, en se penchant sur les multiples facettes de la notion de « denrées coloniales », ainsi que sur la foire coloniale de 1925 et son «Village africain». Cette collaboration a résulté de la création d’un multimédia proposant une lecture interactive plus consciente du poids exercé par l’héritage colonial dans nos esprits et nos représentations.