Béjart Ballet Lausanne & Tokyo Ballet .La IX e de Beethoven . Chorégraphie Maurice Béjart Lausanne, le 16 juin 2015 .© Philippe Pache . www.philippepache.com Béjart Ballet Lausanne & Tokyo Ballet .La IX e de Beethoven . Chorégraphie Maurice Béjart Lausanne, le 16 juin 2015 .© Philippe Pache . www.philippepache.com

Hôtes illustres

Enchâssée entre le lac Léman et les Alpes, dans une position stratégique au centre de l’Europe, la petite capitale du Canton de Vaud respire depuis toujours une atmosphère internationale. Au fil des siècles, sa discrétion et son caractère apaisant lui ont permis d’attirer de nombreuses personnalités du monde entier, auxquelles la ville a su transmettre une sensation absolue de sécurité et de protection.
Réfugiés dans la réserve et le calme de cette perle de la Suisse, les hommes de lettres et de culture en général, les pionniers du sport, les musiciens et les grandes stars ont pu trouver l’inspiration pour réaliser des œuvres et des entreprises qui ont conquis la scène et l’attention mondiale, au point d’en devenir les enfants adoptifs et d’y rester fidèle pour l’éternité…

 

MAURICE BÉJART (1927-2007)

A chaque passage du métro m2 par la station de Place de la Riponne, le rythme cadencé des pas de danse résonne sur les wagons du nouveau métro en hommage à Maurice Béjart, l’un des fils adoptifs de Lausanne. Né en 1927 à Marseille, le danseur et chorégraphe commence à s’affirmer dans le monde de la danse au début des années 50, en Belgique. Suite aux incompréhensions avec le directeur du théâtre de La Monnaie, Maurice Béjart accepte en 1987 la proposition de la fondation Philip Morris et vient s’installer à Lausanne en 1987 pour y demeurer jusqu’à sa mort, le 22 novembre 2007. Il crée le Béjart Ballet Lausanne, compagnie qui devient dès lors la protagoniste de performances très attendues au Théâtre de Beaulieu. En 1992, il ouvre l’école-atelier Rudra Béjart, l’un des plus prestigieux points de référence mondiaux de la danse qui a fermé ses portes en 2021. Les élèves pouvaient y accéder gratuitement après une sélection très prisée se déroulant une fois par an et qui leur donnait la possibilité d’étudier pendant un maximum de deux ans.

Maurice Béjart Maurice Béjart
Béjart Ballet Lausanne & Tokyo Ballet .La IX e de Beethoven . Chorégraphie Maurice Béjart Lausanne, le 16 juin 2015 .© Philippe Pache . www.philippepache.com Béjart Ballet Lausanne & Tokyo Ballet .La IX e de Beethoven . Chorégraphie Maurice Béjart Lausanne, le 16 juin 2015 .© Philippe Pache . www.philippepache.com

JEAN-JACQUES ROUSSEAU (1712-1778)

Au cours de son aventureuse jeunesse, Rousseau séjourna à Lausanne de juillet à novembre 1730. Il raconte, au livre IV des «Confessions», comment il y vécut sous un nom d’emprunt, enseignant la musique qu’il ne savait guère, et composant même une œuvre qu’il fit exécuter dans un concert privé et qui fut un «four». Il revint plusieurs fois à Lausanne, mais n’y fit que de brefs passages, notamment de 1744 à 1754.

WOLFGANG GOETHE (1749-1832)

Wolfgang Von Goethe passa à Lausanne en 1779 lors du voyage qu’il fit en Suisse en compagnie de son ami le Duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar. Les voyageurs logèrent au «Lion d’Or», firent à Vevey le pèlerinage obligé des disciples de Rousseau, rendirent visite à deux nobles étrangères, la Duchesse de Courlande et la Marquise de Branconi, beauté célèbre à l’époque. Goethe aimait beaucoup les environs de la ville, mais celle-ci lui parut laide et chétive, non sans raison peut-être, car ce n’était encore qu’une bourgade rurale.

MADAME DE STAËL (1766-1817)

Germaine de Staël, fille du financier et homme politique Necker et de la lausannoise Suzanne Curchod (fondatrice de l’Hôpital Necker à Paris), séjourna plusieurs fois à Lausanne, tant au Château de Beaulieu où elle résida dans sa jeunesse avec ses parents, qu’à l’Elysée où elle monta en 1807 avec ses hôtes, Madame Récamier et Benjamin Constant, «l’Andromaque» de Racine pour le grand plaisir des lausannois, alors aussi amateurs de théâtre qu’ils l’avaient été du temps de Voltaire.

CHATEAUBRIAND (1768-1848)

Outre quatre passages rapides en 1805, 1822, 1828 et 1832, l’auteur du «Génie du Christianisme» a fait à Lausanne un séjour de deux mois et demi, de mai à juillet 1826. Ministre en disgrâce, cherchant le calme pour travailler à la réalisation de ses œuvres complètes, Chateaubriand loua un appartement dans une maison de la rue de Bourg (n° 10). Il s’y installa avec sa femme, point trop dépaysée grâce à l’amitié de leurs voisines Rosalie de Constant et sa cousine Laure de Cottens. Vers la fin de son séjour, l’écrivain assista à la Fête du Bois et fut vivement applaudi par la jeunesse lausannoise.

STENDHAL (1783-1842)

Le romancier français Henri Beyle, dit Stendhal, passa à Lausanne en mai 1800, avec l’arrière-garde de l’armée que Bonaparte emmenait en Italie par le Grand-Saint-Bernard. Soldat amateur de dix-sept ans et cavalier novice, le futur romancier eut à Lausanne une vive altercation avec le préposé aux billets de logement qui paraissait mettre en doute l’honneur français. C’est du moins ce qu’il narre dans les pages autobiographiques de «La Vie de Henri Brulard», où il évoque avec humour cette équipée héroï-comique digne du Fabrice de «La Chartreuse de Parme».

GEORGE GORDON, Lord BYRON (1788-1824)

George Gordon, Lord Byron, vint à Lausanne lors du voyage autour du lac qu’il fit avec Shelley en juin 1816. Très impressionné par la visite du Château de Chillon et parce qu’il avait entendu parler de la captivité de Bonivard, Byron composa d’une traite, le 28 juin, son célèbre poème «Le prisonnier de Chillon» à l’Hôtel de l’Ancre où il était descendu avec Shelley. Une inscription sur la façade de l’immeuble (aujourd’hui Hôtel d’Angleterre et Résidence), rappelle l’événement. Byron repassa par Lausanne trois mois plus tard, lors d’un voyage qui le conduisit de Genève vers l’Oberland.

Vue depuis le lac sur le Château de Chillon Vue depuis le lac sur le Château de Chillon

PERCY BYSSHE SHELLEY (1792-1822)

Percy Bysshe Shelley, le grand poète lyrique anglais, vint à Lausanne avec son ami Byron, lors du tour du lac qu’ils entreprirent en juin 1816. Comme Byron, il logea à Ouchy, à l’Hôtel de l’Ancre (aujourd’hui Hôtel d’Angleterre et Résidence), et visita, à la Grotte, la maison de Gibbon dont il parle dans l’une de ses lettres.

ALEXANDRE DUMAS père (1802-1870)

Alexandre Dumas père passa quelques jours à Lausanne en 1852. Il y fut reçu par des gens qui s’ingénièrent à lui en présenter les merveilles, qui vont de la féra du Lac Léman au pénitencier modèle de Béthusy, en passant par les glaces du Café Morand, à la rue de Bourg: «Elles coûtent trois batz, lit-on dans ses «Impressions de voyage», et sont les meilleures que j’ai mangées de ma vie». Son impression des maisons de Lausanne? «Une troupe de cygnes qui sèchent au soleil…».

VICTOR HUGO (1802-1885)

L’auteur des «Misérables» (ou le poète de «La Légende des siècles»), qui avait séjourné à Lausanne en 1825 et en 1839, trouva dans le paysage, comme dans le passé lausannois matière à développements, consignés dans ses récits de voyage «Le Rhin» et «Alpes et Pyrénées». Plus tard, tribun exilé, il vint présider au Casino de Montbenon, le «Congrès de la Paix» de 1869 et s’y proclama «citoyen des Etats-Unis d’Europe et du Monde». Lors de son dernier séjour à Lausanne en 1883, le poète résida à l’Avant-Poste, chez Paul Cérésol, ancien président de la Confédération.

CHARLES DICKENS (1812-1870)

Le romancier anglais, Charles Dickens, vint en 1846 passer six mois à Lausanne avec sa femme, ses enfants, quatre domestiques et un chien. Après un bref séjour à l’Hôtel Gibbon, il loua la villa de Rosemont (actuellement avenue Tissot) où il composa, dans la paix et la tranquillité qui lui avaient manqué en Angleterre, une grande partie de son roman «Dombey and Son». A Lausanne, il se lia d’amitié avec William Haldimand, propriétaire du Denantou, qui avait été membre du Parlement britannique et l’un des directeurs de la Banque d’Angleterre.

PIERRE DE COUBERTIN (1863-1937)

Le Baron Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux Olympiques, qui avait déjà fait plusieurs séjours à Lausanne avant la Première Guerre mondiale, vint s’y installer définitivement en novembre 1914 et y fixa, en 1915, le siège du Comité International Olympique (CIO). Dès lors, et grâce à lui, Lausanne joua un rôle important dans l’olympisme; aussi la ville tint-elle à lui manifester sa reconnaissance en lui accordant, le 22 juillet 1937, le titre de bourgeois d’honneur de Lausanne. Il fut enterré au cimetière du Bois-de-Vaux, et son cœur transporté à Olympie.

Statue de Pierre de Coubertin dans le Parc Olympique Statue de Pierre de Coubertin dans le Parc Olympique

RICHARD STRAUSS (1864-1949)

Le compositeur et chef d’orchestre allemand Richard Strauss, auteur du «Chevalier à la rose» et de «Mort et Transfiguration», était un ami de Lausanne. Il séjournait volontiers au Beau-Rivage Palace, et y resta même trois mois en 1946. Assistant, cette année-là, à un concert donné par le National Symphony Orchestra, il fut l’objet d’une vibrante ovation de la part des musiciens anglais et du public lausannois.

FÉLIX VALLOTTON (1865-1925)

Né à Lausanne, cet artiste peintre, sculpteur et graveur sur bois y passa son enfance puis se fit naturaliser français en 1900. Sa renommée devint rapidement internationale grâce à ses gravures sur bois et ses illustrations en noir et blanc. Farouchement indépendant, il élabora en quatre décennies un style singulier où les tons sourds alternent avec des couleurs éclatantes. Une Fondation créée à Lausanne lui est dédiée et plusieurs de ses œuvres sont visibles au Musée cantonal des Beaux-Arts ou lors d’expositions temporaires.

 

ANDRÉ GIDE (1869-1951)

L’écrivain français, André Gide, prix Nobel de littérature (1947) avait d’étroits rapports avec la Suisse romande et il fit de fréquents séjours à Lausanne (notamment à l’Hôtel Royal-Savoy). En 1933, il travailla, avec les bellettriens de Lausanne, à l’adaptation à la scène de ses «Caves du Vatican», pièce créée en décembre de la même année lors de la Théâtrale de Belles-Lettres.

CHARLES FERDINAND RAMUZ (1878-1947)

Ramuz effectua toutes ses études à Lausanne. Après avoir obtenu une licence en lettre classique, il se consacra à l’écriture. Durant plus de dix ans, il partagea son temps entre la Suisse romande et Paris. Quelques semaines avant le début de la Première Guerre mondiale, il décida de rentrer en Suisse. Il s’installa dès 1930 à Pully où il resta jusqu’à sa mort. Le style de ses romans – qui ont donné lieu à plusieurs films – se distingue par une langue expressive qu’il oppose à la langue morte des grammairiens. Une fondation C.F. Ramuz a été créée en 1950 à Lausanne.

COCO CHANEL (1883-1971)

La mythique couturière vint s’installer à Lausanne après la Seconde Guerre Mondiale et y vécut jusqu’à sa mort en 1971. Coco Chanel a toujours été officiellement à Lausanne, même si elle séjournait souvent à Paris. Lausanne et la Suisse furent son refuge durant les années difficiles du conflit mondial. Elle partagea sa vie entre les salons fastueux de l’hôtel Beau-Rivage Palace, à Ouchy, sur les rives du lac de Lausanne, et sa magnifique résidence dans la partie haute de la ville, proche du bois de Sauvabelin (achetée ensuite, puis revendue par David Bowie). A Lausanne, elle affectionne les longues promenades le long du lac, la discrétion, la tranquillité et la nature. Elle est inhumée au cimetière historique du Bois-de-Vaux où sa tombe, toujours ornée de fleurs blanches, arbore cinq lions sculptés… son numéro préféré!

Cimetière du Bois-de-Vaux, Lausanne Cimetière du Bois-de-Vaux, Lausanne

JULES ROMAINS (1885-1972)

Le romancier des «Hommes de bonne volonté» a noué, à la suite de conférences données à Lausanne, de solides amitiés au sein de la société d’étudiants de Belles-Lettres, à laquelle il dédia, en 1922, son récit burlesque «Les copains». Une pièce tirée de cette œuvre fut créée en 1956 au Théâtre de Beaulieu, à l’occasion du 150e anniversaire de Belles-Lettres, qui avait également joué, du même auteur, «Knock ou le triomphe de la médecine» en 1930 et «M. le Trouhadec saisi par la débauche» en 1935.

JEAN COCTEAU (1889-1963)

Le poète Jean Cocteau était un ami de Lausanne et de la société de Belles-Lettres, à laquelle il dédia «Le secret professionnel» (1922), et qui joua plusieurs de ses pièces, dont «Orphée» en 1938 et «La machine infernale» en 1943. Peintre à ses heures, Cocteau exposa également à Lausanne. «Parler de Lausanne, a-t-il écrit, c’est parler de ma jeunesse et de mon cœur… Tout ce qui m’arrive de Lausanne, m’arrive d’un lieu où l’air qui circule est celui de l’âme».

CHARLIE CHAPLIN (1889-1977)

Né dans une famille d’artistes, Charles Spencer Chaplin Jr fut l’une des personnalités les plus créatives de l’ère du cinéma muet en tant que réalisateur, scénariste, producteur, acteur, monteur et même compositeur de la musique de ses films. Victime du maccarthisme, il lui fut interdit de retourner en Amérique après un séjour à Londres. Il s’installa dès lors avec sa famille sur les bords du Léman, à Corsier-sur-Vevey. Un Espace Musée Charlie Chaplin sera ouvert en 2016 au Manoir de Ban, là où l’artiste vécut plus de 25 ans jusqu’à la fin de ses jours, à quelques kilomètres de Lausanne. Le dépôt du Fonds photographique Chaplin se trouve actuellement au Musée de l’Elysée à Lausanne.

Musée Chaplin à Vevey Musée Chaplin à Vevey

GEORGES SIMENON (1903-1989)

L’écrivain belge, Georges Simenon, après avoir parcouru le monde et vécu sous bien des latitudes, vint se fixer dans la région lausannoise à la fin des années cinquante, d’abord au Château d’Echandens, puis à Epalinges. Dès lors, Lausanne servit à plusieurs reprises de cadre à ses romans, notamment à «La disparition d’Odile». Ayant déposé la plume après avoir écrit une œuvre considérable, Georges Simenon s’est installé à Lausanne même, dans l’un des immeubles-tours de l’avenue des Figuiers. Simenon mourut à Lausanne le 4 septembre 1989 et c’est ici que ses cendres furent dispersées selon sa volonté.

JUAN ANTONIO SAMARANCH (1920-2010)

Président du CIO de 1980 à 2001, Juan Antonio Samaranch aimait profondément Lausanne où il s’installa dès 1980 et en fut un ambassadeur exceptionnel. La désignation de Lausanne en tant que Ville Olympique puis Capitale Olympique avec son lot d’institutions sportives internationales, l’essor donné au CIO ainsi que la création du Musée Olympique ont permis de porter bien haut le nom de notre ville.

HUGO PRATT (1927-1995)

Il s’agit de l’auteur de Corto Maltese, marin à la fois romantique, pudique et pragmatique, qui parcourt le monde durant les années 1904-1925. En 1984, Hugo Pratt s’établit en Suisse, proche du lac Léman, dans une grande maison à Grandvaux où il rassemble ses trente-cinq mille livres. Il y passe onze années tranquilles et décède des suites d’un cancer le 20 août 1995, dans une clinique à Pully, aux portes de Lausanne. Grandvaux le commémore aujourd’hui avec une grande statue de bronze qui domine les vignobles de Lavaux, faisant partie depuis 2007 du patrimoine mondial de l’UNESCO, et l’étendue du lac. La dépouille de Pratt, selon sa volonté, est inhumée dans le petit cimetière aux portes du village. «Corto» est également le nom d’un domaine viticole ouvert au public en 2007 dans les espaces panoramiques au-dessous de la terrasse où se trouve la statue.

AUDREY HEPBURN (1929-1993)

Après une carrière couronnée de succès (elle est l’une des sept personnes au monde à avoir remporté un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony Award), l’actrice britannique décida, en 1965, de s’installer dans une vaste maison de la campagne lausannoise qu’elle baptisa «La Paisible». Le village de Tolochenaz, où Audrey Hepburn est enterrée, lui a rendu hommage en 2012 en lui dédiant une place au centre de laquelle trône un buste à son effigie.

BHUMIBOL ADULYADEJ, roi de Thaïlande (1927-2016)

Le roi de Thaïlande a passé la plus grande partie de sa jeunesse à Lausanne. Il y a fréquenté l’École Nouvelle de la Suisse Romande, le lycée cantonal, et a ensuite entrepris des études de droit et de sciences politiques à l’université de Lausanne. Le décès subit de son frère l’obligea, à l’âge de 19 ans, à rentrer dans son pays et à prendre sa place sur le trône sous le nom de Rama IX.
Cependant cela ne l’a pas empêché de revenir à Lausanne, d’y terminer ses études et d’y passer encore quelques années. Sa fille Ubol Ratana y est venue au monde. En 1951, le roi et sa famille sont finalement retournés en Thaïlande. C’est seulement au début des années 60 qu’ils sont revenus pour quelque temps en Suisse dans la Villa Flonzaley à Puidoux. En remerciement pour les belles années passées à Lausanne, le roi a offert à la ville un magnifique pavillon thaïlandais qui agrémente depuis 2007 le Parc du Denantou.

Parc du Denantou, Pavillon Thai Parc du Denantou, Pavillon Thai

RENÉ GONZALEZ (1943-2012)

A la direction du Théâtre Vidy-Lausanne durant plus de 20 ans, René Gonzalez, disparu récemment, a rendu cette institution incontournable parmi les arts européens de la scène, grâce à de nombreuses créations et coproductions, jouées également sur les scènes étrangères et dans de célèbres festivals. Dans ce théâtre au bord de l’eau, ce Français d’origine accueillit les plus grands artistes contemporains tout en offrant leur chance aux jeunes auteurs et metteurs en scène d’ici et d’ailleurs. Il fut un ambassadeur unique au service du rayonnement culturel de la Ville de Lausanne.

VOLTAIRE (1694-1778)

François-Marie Arouet, dit Voltaire, cherchant en 1755 après ses mésaventures à la cour de Potsdam à s’établir dans quelque lieu tranquille où il pût travailler en toute liberté, jeta son dévolu sur Genève et sur Lausanne, où il loua la campagne de Montriond. Il y fit de fréquents séjours (de même qu’au Grand-Chêne, sa seconde résidence) entre 1755 et 1759, et prit part à l’activité théâtrale de la bonne société lausannoise, qui jouait la comédie à Mon-Repos, chez le Marquis de Langallerie.