Le Lausanne de Clairemarie Osta

The Lausanner
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Février 13, 2017

Clairemarie Osta, danseuse étoile du Ballet de l’Opéra de Paris était à Lausanne pour le Prix de Lausanne. Nous avons eu la chance de la rencontrer le temps d’une parenthèse enchantée et elle nous a raconté sa perception de Lausanne.

Vous êtes quelques jours à Lausanne à l’occasion du Prix de Lausanne. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce que représente cet évènement pour vous ?

La première fois que je me suis rendue à Lausanne, c’était déjà pour le Prix de Lausanne, j’étais avec mes parents et ce fut un électro choc.  C’était la première fois que je rentrais en contact avec le monde professionnel de la danse.  Et j’ai tout de suite senti, compris l’importance de ce moment. Aujourd’hui, cette impression, je peux la confirmer. Le Prix de Lausanne, 30 ans après, est effectivement le rendez-vous incontournable entre les jeunes danseurs et le milieu professionnel de la danse, c’est un Rendez-vous international et qui va avoir une influence énorme sur les parcours de vie  des jeunes danseurs.

C’est un peu le bal des débutantes pour les jeunes danseurs et surtout le premier pas officiel vers les métiers de la danse.

Lausanne est une ville emblématique de la danse en Suisse puisqu’elle accueille le Ballet Béjart, le Prix de Lausanne, mais également pas moins de 200 compagnies de danse, le Festival de la danse et cette année des tours de ville qui mettront à l’honneur les lieux emblématiques de la danse. En tant que danseuse, comment percevez-vous l’univers de la danse à Lausanne ?

D’une manière générale, on peut dire que la danse n’a jamais cessé d’être ouverte à tous les publics. C’est un art qui a toujours fait partie de la vie des gens d’une manière ou d’une autre avec une certaine proximité.

A Lausanne, la danse est très présente, avec le Ballet Béjart bien sûr, aussi avec les nombreuses représentations qui se déroulent dans la région. J’ai le souvenir de très belles expériences en tant que danseuse au Festival de Saint-Prex mais aussi à l’Octogone à Pully où je me suis produite pour le spectacle Para-ll-èle avec mon mari, le danseur étoile Nicolas le Riche.

La création de balades liées à la danse qui vont permettre de visiter les lieux emblématiques de cet art au sein de Lausanne  est aussi une illustration de la proximité qui existe entre la ville et la danse. Cela permet de faire rentrer la danse dans la vie des gens et c’est toujours positif.

Si vous deviez donner un conseil à tous ces jeunes lausannois passionnés de danse et qui souhaitent devenir professionnels, quel serait-il ?

Je dirais : Venez participer au Prix de Lausanne, en tant que spectateur, déjà pour prendre conscience des éléments et atouts qu’il faut, pour faire la différence en tant que danseur, pour voir concrètement ce qu’est un danseur engagé, celui qui fera passer de la poésie, qui fera de la danse une promesse.

Il faut en effet avoir beaucoup de technique pour être danseur mais il faut aussi de la sincérité pour que les mouvements soient transcendés et deviennent une action d’art. Aujourd’hui, au Prix de Lausanne, c’est ce dont je suis témoin. Finalement pour les jeunes danseurs, cette compétition peut leur faire gagner du temps et être le révélateur de ce qu’est la profondeur artistique.

Vous êtes déjà venue à Lausanne, notamment lors de votre spectacle Para-ll-èles avec votre mari Nicolas Le Riche. A l’époque, qu’est-ce qui vous avait étonné ou inspiré à Lausanne ?

A cette occasion, j’ai été très touchée par la façon dont nous avons été reçus par le public, comme par la directrice de la salle d’ailleurs. Il y avait beaucoup de chaleur et de sincérité. Nous étions vraiment attendus et je me souviens d’un spectateur qui nous a dit après le spectacle « Votre spectacle nous a fait tellement de bien » c’était dit simplement, avec justesse. J’ai ressenti un public très réceptif.

 Avez-vous vos petites adresses à Lausanne ? Cafés, restaurants, boutiques, … Et quelles sont-elles ?

Je suis venue plusieurs fois à Lausanne et souvent en coup de vent.

Pour les restaurants, je parlerais de la pizzeria Via Piano à la gare de Lausanne,  que nous apprécions particulièrement avec mes enfants et j’ai goûté avec plaisir aux roestis de la Bavaria dans la rue du petit chêne.

Pour l’expérience, j’ai envie de parler de notre visite au Musée Olympique. C’est un Musée très spécial qui m’a particulièrement émue. A travers les athlètes, leurs engagements complets et extrêmes aussi dans la performance, ces hommes et femmes portés aux nues, on rentre dans l’histoire de l’humanité.

On traverse les siècles de l’Olympisme, on se rend compte de la dimension historique et c’est aussi l’occasion à notre échelle d’un retour sur notre propre passé. On se souvient des différents jeux olympiques dont on a été contemporain, et qui ont marqué notre vie.

Si Lausanne était un spectacle de danse, lequel serait-il ?

Le lac des cygnes sans aucun doute, c’est un choix qui s’impose ! ?

 Lors de vos différents séjours à Lausanne, vous avez certainement rencontré des Lausannois. Y a-t-il quelque chose qui vous a marqué ?

Il y a vraiment une grande hospitalité, je me suis toujours sentie très accueillie. Dans le milieu professionnel, j’ai noté une forte implication des équipes, des bénévoles et du public dans les festivals.

 Si vous deviez conseiller Lausanne à vos amis pour un week-end, que leur diriez-vous ?

Le premier atout, en arrivant de Paris, c’est la facilité d’accès. 3h30 en train et on est complètement dépaysé bien qu’on parle la même langue. On profite d’un environnement naturel exceptionnel, le lac Léman, les montagnes. D’ailleurs, je peux conseiller la traversée du lac en bateau, c’est une belle balade, qui permet de déconnecter complètement.

On peut aussi aller écouter un concert de musique à la Cathédrale qui domine la Cité, la partie historique de la ville.

On profite de paysages et ambiances très variés mais cela reste reposant dans le sens ou on prend le temps d’apprécier les choses et oú tout est accessible facilement.

Et puis aussi, c’est agréable de se balader et de se dire bonjour même si on ne connait pas mais simplement par civilité juste parce qu’on ne s’ignore pas, ça fait du bien.

Un grand merci à Clairemarie Osta, pour nous avoir accorder du temps et nous avoir reçu avec tant de gentillesse.

#Arts#Culture#Danse#Spectacle
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